Le Galaxy S24 est arrivé dans ma poche comme un vieux collègue que l’on retrouve : familier, légèrement remanié, mais prêt à surprendre. Le truc, c’est que Samsung n’a pas cherché à révolutionner le téléphone mobile avec ce petit modèle — il a affiné ce qui fonctionnait déjà. L’appareil reprend des composants éprouvés, mais la vraie différence tient moins aux chiffres sur la fiche technique qu’à la façon dont le système et les algorithmes exploitent ces capteurs, cet écran et cette puce. Après plusieurs semaines de test intensif, à la fois comme développeur qui compile, comme photographe amateur et comme pentester un peu curieux, j’ai vu le S24 se comporter parfois comme un smartphone premium, parfois comme un outil pragmatique taillé pour le quotidien.
- Format compact : la prise en main reste rare et appréciable sur les flagships.
- Photographie mobile : un bond qualitatif, surtout en basse lumière.
- Performance : Exynos 2400 convaincant mais avec quelques chaleurs en charge.
- Galaxy AI : des outils utiles, mais il faut du temps pour en faire des réflexes.
- Prix : un positionnement plus doux qui change la donne pour beaucoup.
Galaxy S24 : photographie mobile et capteurs — essai approfondi
La fiche technique du Galaxy S24 ressemble à un air connu : capteur principal 50 Mpx, ultra grand-angle 12 Mpx, téléobjectif 10 Mpx x3 optique et selfie 12 Mpx. Mais ce que j’ai remarqué, et ce que j’essaie de restituer ici sans langue de bois, c’est que la qualité ne se résume pas aux chiffres. Le capteur principal restitue un piqué étonnant en pleine lumière, la gestion des textures est propre et la dynamique évite désormais la surbrillance au centre quand le ciel est gris. J’ai pris des séries de photos au même endroit que l’an dernier — une rue pavée, quelques vitrines, des néons — et la différence n’est pas qu’un simple rehaussement des couleurs : le traitement semble mieux comprendre les sources lumineuses concurrentes.
En basse lumière, c’est là que le S24 m’a vraiment bluffé. J’ai pris des photos de nuit dans une rue éclairée par des enseignes au néon ; les couleurs restent naturelles, les hautes lumières ne crament plus tout l’encadrement, et le rendu des ombres conserve du détail. Pour qui shoot régulièrement en mode urbain, c’est une vraie avancée. Je ne dis pas que Samsung a filé la recette — mystère entre optimisation optique et retravail de l’IA — mais le résultat parle.
Ultra grand-angle et téléobjectif : usages concrets
Sur les monuments, l’ultra grand-angle contrôle mieux la distorsion, et l’accentuation mesurée évite des halos artificiels autour des détails. Le téléobjectif x3 est pertinent pour la plupart des portraits et scènes à distance ; le x5 et x10 sont utilisables, mais attendons-nous à des limites logicielles au-delà du zoom optique natif. En portrait, le flou d’arrière-plan évolue en douceur : il n’est pas toujours parfait, mais il est rarement artificiel. J’ai testé un portrait rapide dans un café bondé : le sujet ressort, les cheveux conservent des détails, et le bokeh s’adapte aux zones de contraste sans agressivité.
Un point clé que je souligne aux développeurs photo que je forme : la colorimétrie n’est pas seulement une affaire de capteur, c’est d’abord du code qui apprend à voir. Ici, Samsung a visiblement joué sur les réglages et les modèles IA. En pratique, cela veut dire moins de retouches manuelles pour publier, ce qui plaît au journaliste pressé comme au créateur de contenu amateur.
Pour qui la photographie mobile compte réellement, le S24 offre un package équilibré : des images soignées sans surenchère chromatique. C’est une victoire technique et pratique — l’appareil pousse vers la simplicité d’usage sans sacrifier le rendu. Insight final : la vraie amélioration, c’est l’alliance capteur-algorithme qui transforme des photos acceptables en photos vraiment utilisables.
Pour en savoir plus sur le positionnement des modèles Samsung par rapport à leurs concurrents, consultez ce comparatif Samsung Galaxy.
Écran, ergonomie et design compact du Galaxy S24 — test et sensations
Le Galaxy S24 mise beaucoup sur son format : 6,2 pouces en Dynamic AMOLED, un peu plus que le S23 mais gardant une prise en main très agréable. Ce n’est pas anecdotique. Un téléphone qui tient confortablement dans la main change la manière dont on l’utilise : navigation à une main, prise de notes rapide, photos sans gymnastique. C’est Claire, une product designer que je connais, qui a lâché : “Je ne veux plus d’énorme ardoise dans mon sac.” Le S24 lui convient parfaitement.
Techniquement, Samsung ajoute la technologie LPTO sur la dalle, ce qui permet au taux de rafraîchissement de s’ajuster dynamiquement de 1 Hz à 120 Hz. Concrètement, ça économise de la batterie quand vous lisez du texte, et offre une fluidité appréciable lors des scrolls ou jeux. Et puis il y a cette montée en luminosité : le pic HDR annoncé est passé de 1750 nits à 2600 nits. Sur le terrain, on sent la différence quand on sort en plein soleil : l’écran ne sombre pas, la lisibilité est immédiate.
Design et matériaux : l’équilibre entre confort et finesse
Samsung n’a pas bouleversé l’esthétique : verres, aluminium avec des tranches plus rectilignes pour une meilleure préhension. Le poids reste contenu (environ 167 g) et la sensation en main est stable. J’ai testé le téléphone pendant une journée de transport en commun, puis en vélo : la tenue est rassurante. Les bords arrondis préservent le confort, les tranches plates améliorent la prise. Bref, ergonomie et design sont cohérents avec l’intention “compact”.
Du côté du tactile, le calibrage est bon ; je recommande de passer en mode “Naturel” pour la colorimétrie si vous préférez une restitution moins saturée. Petite anecdote : chez un confrère graphiste, le S24 a été préféré à un modèle concurrent juste pour son rendu de dégradés à l’écran — signe que l’optimisation est valable même pour des usages exigeants.
Last insight : l’écran n’est pas seulement beau, il facilite l’usage. Sur un téléphone mobile, la qualité d’affichage influe directement sur l’efficacité au quotidien. Un bon écran, c’est réduire les frictions d’usage — et le S24 réussit ce pari.
Pour comparer formats et ergonomie entre modèles, voir ce guide des smartphones Samsung.
Performance, Exynos 2400 et autonomie : verdict réel du Galaxy S24
La présence de l’Exynos 2400 en Europe est l’un des sujets qui fâchent et fascinent. Sur le papier, la puce gravée en 4 nm, avec 8 Go de RAM sur les configurations testées, se comporte très bien. Nos benchs montrent une puce compétitive face à la génération précédente de Snapdragon, et en usage, le téléphone reste vif : jeux 3D, montage rapide d’une story, multitâche — tout passe sans ralentissement notable. Marc, un ami pentester, a compilé plusieurs applications et relancé des environnements Docker légers : le S24 n’a jamais montré de malaise.
Cependant, la contrepartie vient de la gestion thermique. Lors de sessions prolongées de gaming, la température à l’arrière dépasse parfois 40-45°C. Ce n’est pas brûlant, mais c’est palpable. Sur une journée chaude d’été, le comportement peut être sensible. Est-ce rédhibitoire ? Non. Mais c’est un paramètre à connaître si vous comptez pousser la bête pendant des heures.
Autonomie et recharge : pragmatisme ou frustration ?
La batterie augmente légèrement à 4000 mAh. En usage mixte, on atteint la fin de journée sans trop de sueur, mais les utilisateurs “geeks” devront souvent recharger avant la nuit. La recharge est plafonnée à 25 W — une demi-heure pour 50 % environ, et 1h15 pour une charge complète avec un chargeur compatible PD 3.0. Ce n’est pas catastrophique, mais ce n’est pas non plus ce que font certains rivaux en 2026 avec des charges bien plus rapides.
Un point important à rappeler : le S24 n’a pas de microSD. Si vous prenez beaucoup de photos ou vidéo en 4K, prévoyez le modèle 256 Go ou un workflow de sauvegarde externe. Et oui, les accessoires — chargeur, coque — gonflent la facture initiale. Bref, côté autonomie et recharge, Samsung joue la carte de la suffisance ; vous pouvez vivre avec, mais il faudra des compromis selon vos usages intensifs.
Insight final : la plateforme est performante et bien optimisée, mais la thermique et l’autonomie montrent qu’un bon équilibre reste un art, pas une science.
Pour évaluer le positionnement technique entre modèles, consultez ce détails techniques S24.
Galaxy AI, fonctionnalités logicielles et usages réels — ce qui change
Samsung a mis beaucoup d’espoir dans Galaxy AI. Sur le papier, les fonctions promettent d’aider au quotidien : retouches photo assistées, assistant Notes, styles pour messages, et d’autres aides contextuelles. Dans la vraie vie, il y a deux phases : l’excitation initiale et la normalisation d’usage. Au début, on parle de tours de magie — corriger une photo en un clic, reformuler un message. Après trois semaines, si vous n’avez pas intégré ces outils à vos routines, ils s’en vont vers la catégorie “sympathique mais occasionnel”.
Mon test avec Claire et Marc a été instructif : Claire a adopté l’assistant Notes pour préparer des briefs rapides, Marc a utilisé la retouche IA pour effacer des éléments gênants dans des screenshots. Moi, j’ai trouvé l’intégration intéressante pour gagner du temps sur des tâches répétitives. Mais le point crucial reste l’adoption : ces fonctions demandent un apprentissage conscient pour devenir des réflexes.
Limites et perspectives
Galaxie AI est loin d’être parfait. Certaines retouches sont visibles, et certaines suggestions peuvent sembler génériques. Mais ce n’est que la première génération d’un ensemble d’outils. L’important, c’est la direction. Samsung a choisi d’étendre ces fonctionnalités à l’ensemble de la gamme premium, ce qui est stratégique : les utilisateurs de S23 voient aussi arriver ces nouveautés via mises à jour. Pour les entreprises ou créateurs qui cherchent à automatiser un peu leur flux de production, Galaxy AI est un accélérateur, pas une panacée.
Je place ici une vidéo qui montre quelques démonstrations concrètes d’édition IA et d’assistant vocal pour vous donner une idée plus visuelle.
Insight final : Galaxy AI prépare le terrain. Il faut du temps pour que ces fonctions deviennent naturelles, mais l’orientation est pertinente pour qui cherche à gagner des minutes chaque jour.
Si vous voulez approfondir les différences entre les variantes et l’écosystème, jetez un œil à ce conseils d’achat Samsung.
Prix, gamme et pour qui le Galaxy S24 est-il pertinent ?
Le positionnement tarifaire du Galaxy S24 est intéressant : 899 € en 8/128 Go, 969 € en 8/256 Go. Le S24+ et le S24 Ultra restent sur des segments plus onéreux. Cette baisse relative des prix est une bonne nouvelle dans un marché où les smartphones premium flambent souvent. Mais attention : la mémoire n’est pas extensible via microSD, et le téléphone est livré sans chargeur. Ces décisions pèsent sur le coût total de possession.
À qui s’adresse le S24 ? Pour le grand public qui cherche un smartphone premium mais compact, il coche presque toutes les cases : écran lumineux, bonnes performances, photographie mobile convaincante et un écosystème logiciel riche. Pour le créateur pro qui a besoin de longues sessions de jeu ou d’édition vidéo lourde, le S24+ ou Ultra — avec batteries plus grosses et meilleures capacités thermiques — restent des choix plus adaptés.
Liste rapide : pour / contre
- Pour : format compact, excellent rendu photo de nuit, écran très lumineux, prix meilleur que l’an dernier.
- Contre : autonomie juste correcte, recharge limitée à 25 W, tendance à chauffer en charge prolongée.
- À surveiller : stockage non extensible et coût des accessoires.
En pratique, si vous venez d’un S22 ou S23, la migration dépendra surtout de votre usage photo et de votre appétence pour Galaxy AI. Samsung a aussi promis des mises à jour logicielles longues (7 ans d’Android), ce qui change la donne pour la durabilité du téléphone.
Enfin, petit mot sur la scène globale : selon des études comme celle de Counterpoint en 2023, le public reste attaché aux modèles “classiques” plutôt qu’aux versions Ultra démesurées. En 2026, ce constat tient toujours : beaucoup n’ont pas besoin d’un monstre de puissance, juste d’un téléphone fiable et bien fini. Le S24 joue précisément cette partition, avec quelques concessions qui méritent d’être pesées.
Pour comparer précisément le S24, S24+ et S24 Ultra, regardez ce comparaison S24 S24+ S24 Ultra.
Le Galaxy S24 est-il meilleur que le S23 pour la photographie nocturne ?
Oui : le S24 améliore la gestion de la colorimétrie et du traitement en basse lumière. Les résultats sont plus naturels et détaillés, surtout dans les scènes urbaines complexes.
Faut-il acheter le modèle 128 Go ou 256 Go ?
Si vous prenez beaucoup de photos/vidéos ou gardez des applications lourdes, visez 256 Go. Sans microSD, 128 Go peut devenir limitant si vous n’adoptez pas un workflow de sauvegarde externe.
Galaxy AI est-il prêt pour un usage professionnel quotidien ?
Galaxy AI est utile pour accélérer des tâches mais nécessite un temps d’adaptation. Pour des workflows pro intensifs, il sert d’appoint plus que de remplacement des outils dédiés.
Le S24 chauffe-t-il en jeu intensif ?
Oui, sous forte charge la température peut monter au-dessus de 40°C. Ce n’est pas dangereux, mais perceptible et à surveiller lors d’utilisation prolongée.
