Infomaniak se présente souvent comme le choix suisse, éthique et orienté durabilité pour héberger un site. Le truc, c’est que derrière cette réputation, il y a des décisions très concrètes à prendre : mutualisé ou cloud, boîtes mail payantes ou gratuites, jusqu’où on veut scaler et quel budget on alloue à la maintenance. Dans ce texte je vais te parler vrai — pas de brochure commerciale, mais des réalités tarifaires, des compromis techniques et des cas concrets issus du terrain. On suivra la trajectoire d’une petite agence fictive, Atelier Pixel, qui migre ses sites et ses clients vers Infomaniak en 2025. Tu verras pourquoi certains choix fonctionnent, où les offres pèchent et comment comparer face à des concurrents comme OVH, Scaleway, o2switch ou PlanetHoster.
En bref :
- Offre mutualisée modulable : de 5,75€ à 29,75€/mois selon espace et nombre de sites.
- Cloud flexible : serveurs non managés à partir de 29€/mois, managés jusqu’à ~591€/mois pour la config maxi.
- Emails : boîtes pro dès 1,50€/mois et option gratuite avec une adresse et stockage illimité.
- Noms de domaine compétitifs (.fr ~4,50€/an, .com ~7,40€/an) mais pas offerts avec l’hébergement.
- Idéal si tu veux une offre durable, solide pour WordPress et un support francophone ; moins si tu as besoin d’un domaine offert immédiatement.
Infomaniak : tarifs et structure des offres d’hébergement web
Le constat direct : l’offre mutualisée d’Infomaniak est pensée pour être claire et évitablement modulable. Le prix d’appel, autour de 5,75€ par mois, couvre une configuration de base utile — 100 Go, MySQL/MariaDB illimités, sauvegardes journalières et jusqu’à 20 sites. Ce n’est pas du marketing, c’est une configuration qui suffit pour un portfolio, un blog professionnel ou plusieurs petits sites clients.
Mais attention aux besoins réels. Si Atelier Pixel doit gérer plusieurs sites WooCommerce ou des portails clients, la montée en gamme devient rapide : on peut atteindre 500 Go et héberger 100 sites pour ~29,75€/mois. Ce qui change, ce n’est pas seulement l’espace disque ; ce sont aussi les garanties de performance et la facilité de gestion multi-sites.
Ce que la config de base te donne vraiment
La config de base est plus généreuse que ce qu’affichent certains concurrents pour le prix. Tu as :
- 100 Go — suffisant pour plusieurs sites statiques ou un site WordPress avec médias optimisés.
- Bases illimitées — pratique quand chaque client a sa DB séparée.
- Sauvegardes journalières — un vrai plus quand tu restores un plugin qui casse tout.
- Bande passante illimitée et protection anti-DDoS intégrée.
Sur le terrain, ça veut dire moins de stress la nuit si un plugin foire après une mise à jour. Pourtant, il faut vérifier l’IOPS réel pour les bases, surtout pour des sites dynamiques.
Comparaison terrain : OVH, Gandi, o2switch et les autres
Tu veux un benchmark honnête ? OVH et Scaleway jouent la carte de la granularité côté Cloud ; Gandi garde un positionnement sérieux sur les domaines et les offres intermédiaires ; o2switch est souvent loué pour son prix unique et sa simplicité. Infomaniak, lui, mise sur l’ergonomie et la durabilité. Si tu viens d’un hébergeur low-cost où on t’a offert un domaine pour 1 an, tu pourrais pester sur l’absence de domaine offert chez Infomaniak.
- OVH : large catalogue, très modulable, parfois plus d’options brutes.
- Scaleway : orientation cloud dev-friendly.
- o2switch : simplicité tarifaire, souvent attractif pour freelances.
- Gandi : réputation sur les domaines et la transparence.
- PlanetHoster : souvent proposé quand on veut un nom de domaine offert.
En pratique, le choix dépendra du workflow de ton équipe : si tu veux une interface propre, des sauvegardes automatiques et un support en français, Infomaniak est solide. Si tu veux tordre les réglages bas-niveau, tu regarderas plutôt Scaleway ou OVH. Insight clé : le prix ne fait pas tout — la différence se joue sur l’expérience opérationnelle au quotidien.

Serveurs Cloud chez Infomaniak : managés, non managés et Jelastic Cloud
Le cloud, c’est où ça devient intéressant — et potentiellement coûteux si on ne maîtrise pas la montée en charge. Infomaniak propose des serveurs non managés à partir de 29€/mois (2 CPU, 6 Go RAM, 100 Go) et monte jusqu’à 420€/mois pour du 32 CPU, 96 Go RAM et 2 To. Les offres managées commencent aux mêmes bases mais s’étirent différemment : la version managée maxi va jusqu’à ~591€/mois avec plus d’hébergements possibles et une capacité à tenir plusieurs centaines de sites.
Atelier Pixel a testé les deux approches : d’abord la VM non managée pour un projet POC, puis la managée quand la charge a augmenté. Le bilan est simple : la VM non managée te donne la liberté, mais tu dois savoir patcher, monitorer et optimiser PHP/FPM, Nginx, et la couche DB. La managée délègue ce boulot — et le coût reflète l’économie de temps et de risques opérationnels.
Jelastic : pour qui et pourquoi
Jelastic est une couche PaaS proposée par Infomaniak, facturée à partir de 1,85€/mois pour des packs très basiques. C’est une option pratique pour des dév qui veulent du scaling automatique sans se prendre la tête avec l’infra. Tu payes pour la souplesse : montée rapide, déploiement en containers et gestion facilitée des environnements.
- Pour les développeurs : gains de temps sur le déploiement et le rollback.
- Pour les PME : meilleur contrôle des coûts par rapport à des instances surprovisionnées.
- Limite : attention aux coûts d’e/s ou de snapshots en volume.
Comparatif pratique et recommandations
Si tu dois choisir aujourd’hui, voilà une méthode simple :
- Évalue la charge : trafic estimé, transactions, pics.
- Mesure l’effort de gestion interne : tu as un sysadmin ? pas ?
- Choisis non managé si tu veux tout contrôler et réduire le coût fixe.
- Prends managé si tu veux externaliser les opérations et gagner en SLA.
Et une remarque finale : les acteurs comme Online.net, Alwaysdata ou &1 IONOS ont des approches différentes — certains sont bons marché mais moins transparents sur les IO/API. Pour une comparaison plus technique sur les VPS, jette un œil à ce guide comparatif des meilleurs hébergements VPS. Insight clé : choisir le cloud, c’est arbitrer entre contrôle, coût et temps humain.

Emails, noms de domaine et services annexes : coûts réels et impacts
Les mails, c’est souvent l’angle mort du budget. Infomaniak propose des boîtes professionnelles dès 1,50€/mois, et aussi une offre gratuite limitée à une adresse avec stockage illimité — utile pour tester. Atelier Pixel a migré ses clients emails progressivement : chez certains, la boîte gratuite suffit ; chez d’autres, il fallait des fonctionnalités avancées (calendrier partagé, sécurité renforcée) qui justifient le coût.
Un point à savoir : Infomaniak vend des noms de domaine à des tarifs attractifs (.fr ~4,50€/an, .com ~7,40€/an), mais ne les offre pas avec l’hébergement. Si tu veux un domaine offert à l’inscription, Hostinger ou PlanetHoster sont souvent plus généreux sur les promotions. Pour comparer les alternatives d’hébergement web de manière plus large, consulte ce dossier solutions d’hébergement web.
Cas pratique : migration d’emails
La migration mail, c’est toujours plus sale que prévu. Quelques étapes concrètes :
- Audit des boîtes et alias existants.
- Plan de migration par lot pour éviter d’interrompre la production.
- Tests de deliverability et configuration SPF/DKIM/DMARC.
On a souvent vu des admins oublier DKIM et se retrouver en SPAM-land pour des semaines. Infomaniak fournit les outils nécessaires, mais il faut les activer.
Services annexes et coûts cachés
Au-delà de l’hébergement et des mails, pense aux coûts suivants :
- Certificats SSL (souvent inclus mais vérifie la durée et le renouvellement).
- Snapshots, backups additionnels et restaurations. Les restaurations point-in-time peuvent coûter du temps humain et parfois des frais.
- Assistance prioritaire et service managé : c’est un poste budgétaire souvent oublié.
Enfin, pour les pros qui veulent une vue sur le stockage et le partage, intégrer des services complémentaires comme Dropbox ou SwissTransfer peut alléger la charge sur les serveurs web. Insight clé : le prix initial est rarement le seul coût — c’est la somme des fonctionnalités et du temps humain qui fait la facture finale.

Sécurité, performance et optimisation : ce qu’on ne te dit pas toujours
La sécurité intégrée (anti-DDoS, backups journaliers) est séduisante, mais ce n’est pas une garantie magique. J’ai vu un site tomber parce qu’un mot de passe par défaut traînait depuis 2014. Les offres d’Infomaniak réduisent le risque sur l’infra, mais la surface d’attaque reste l’applicatif : plugins WordPress, dépendances Composer, versions PHP non mises à jour.
Checklist technique avant de signer
- Vérifier la fréquence et la granularité des sauvegardes.
- Tester la restauration sur un environnement isolé.
- Mesurer les IOPS et latences disque pour vos DB.
- Valider les SLA de rétention et de restauration.
Pour la performance, Infomaniak optimise ses offres pour WordPress, ce qui change la donne pour beaucoup d’agences. Toutefois, les optimisations côté front (mise en cache, compression, CDN) restent cruciales. Si tu veux des pistes pour accélérer un site, ce guide est utile : amélioration de la vitesse.
Exemple terrain : incident de sécurité
Atelier Pixel a vécu un incident où un plugin tiers a exposé des endpoints non authentifiés. Résultat : pages indexées et tentative d’injection. Grâce aux sauvegardes journalières d’Infomaniak et à une restauration rapide, l’équipe a pu revenir en arrière. Leçon : l’hébergeur t’aide, mais la hygiene applicative est capitale.
- Résilience infra = bien.
- Hygiène applicative = indispensable.
- Monitoring proactif = souvent sous-estimé.
Insight clé : les meilleures offres ne valent qu’autant que ton processus de sécurité applicative.

Choisir Infomaniak pour votre projet en 2025 : check-list, coûts réels et trajectoire
Si tu dois décider aujourd’hui, commence par cartographier ton besoin réel : trafic, complexité applicative, SLA attendu et ressources humaines. Atelier Pixel a établi une grille simple qui marche à chaque fois.
Grille de décision rapide
- Usage : site statique / blog / e-commerce ?
- Charge : visiteurs/jour et pics attendus.
- Compétences internes : devs capables d’admin infra ?
- Budget global : prix fixe + coût humain.
- Valeurs : écologie, souveraineté des données, support francophone.
Infomaniak coche souvent les cases “souveraineté” et “support francophone”, ce qui explique le choix de nombreuses PME et agences françaises. Mais si ton critère principal est le prix d’appel le plus bas possible, regarde aussi du côté de LWS ou des promotions ponctuelles chez Hostinger — et lis ce retour sur Hostinger pour comprendre le positionnement Hostinger hébergement performant.
Étapes pratiques pour la migration
- Audit complet (site, DB, mails).
- Plan de migration par lot et fenêtre de bascule.
- Tests post-migration (performances, SSL, emails).
- Monitoring et backups automatiques activés.
Un dernier conseil : ne sous-estime pas la documentation interne. Le temps passé à documenter un runbook de restauration te sauvera une nuit ou deux. Insight final : choisir Infomaniak, ce n’est pas juste choisir un prix ; c’est choisir un partenaire opérationnel.

Infomaniak offre-t-il un nom de domaine gratuit avec l’hébergement ?
Non, Infomaniak ne propose pas de domaine offert avec ses plans d’hébergement. Les noms de domaine sont vendus séparément, à des tarifs compétitifs (.fr, .com, .eu). Si un domaine offert est crucial, regardez des alternatives comme Hostinger ou PlanetHoster.
Quelle différence entre serveur cloud managé et non managé chez Infomaniak ?
Le non managé vous donne le contrôle total mais vous responsabilise pour les mises à jour, la sécurité et l’optimisation. Le managé inclut une couche opérationnelle tierce : patchs, monitoring et plus d’hebergements possibles, mais à un coût supérieur.
Les offres d’Infomaniak sont-elles adaptées pour WordPress ?
Oui. Infomaniak optimise ses environnements pour WordPress, avec sauvegardes journalières et bande passante illimitée. Pour des sites à fort trafic, privilégiez les configurations cloud managées et vérifiez les IOPS et la latence.
Comment réduire les coûts lors d’une migration vers Infomaniak ?
Automatisez les tâches répétitives, privilégiez les plans modulables (ajustez l’espace et les CPU selon l’usage), et externalisez seulement ce qui coûte trop en heures internes. Pensez aussi à optimiser vos images et scripts pour réduire la charge serveur.
