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Forspoken : Notre test détaillé vous dit tout

Forspoken : une aventure magique gâchée par des défauts techniques et narratifs

Forspoken : Notre test détaillé vous dit tout

Après de multiples reports, le très attendu Forspoken de Square Enix et Luminous Productions est enfin disponible sur PS5 et PC. Ce jeu d’action-aventure en monde ouvert nous propulse dans la peau de Frey Holland, une new-yorkaise transportée dans le monde fantastique d’Athia. Dotée de pouvoirs magiques grâce à un bracelet enchanté, elle devra sauver ces terres de la corruption. Mais cette aventure ambitieuse tient-elle ses promesses ? Notre test détaillé vous dit tout.

Un monde ouvert graphiquement époustouflant

La première chose qui frappe dans Forspoken, c’est la qualité visuelle de son univers. Propulsé par le moteur maison Luminous Engine, le jeu offre des panoramas à couper le souffle, avec un niveau de détails impressionnants :

  • Des effets de lumière et de particules époustouflants, particulièrement lors des combats magiques
  • Une distance d’affichage énorme donnant un réel sentiment d’immensité
  • Des textures fines et détaillées sur la végétation, les structures et les personnages

On parcourt avec plaisir ces vastes étendues aux biomes variés (plaines verdoyantes, déserts arides, montagnes enneigées…). Le jeu propose deux modes graphiques sur PS5 :

  • Qualité, favorisant la résolution et les détails au détriment de la fluidité (30 fps)
  • Performance, assurant un framerate constant de 60 fps en sacrifiant légèrement les graphismes

Sur PC, les configurations recommandées sont assez élevées pour profiter du jeu dans les meilleures conditions. Mais dans l’ensemble, le rendu visuel est au rendez-vous et constitue le point fort de Forspoken.

Un gameplay dynamique et grisant malgré quelques lourdeurs

L’autre grand atout de Forspoken réside dans son gameplay rapide et nerveux, porté par deux mécaniques principales : le parkour et les combats magiques.

Grâce à ses pouvoirs, Frey peut sprinter à toute vitesse dans l’environnement, franchir des précipices d’un bond, escalader des parois rocheuses… L’ensemble procure de grisantes sensations de liberté et de vitesse, renforcées par une prise en main réactive.

Les combats reposent quant à eux sur l’utilisation de sorts offensifs et défensifs, répartis en différentes écoles élémentaires (terre, feu, eau…). Le système permet de créer des combinaisons dévastatrices :

  • Projeter des rochers enflammés
  • Créer des boucliers aquatiques
  • Invoquer des lianes pour entraver les ennemis
  • Lancer de puissantes attaques de zone

C’est jouissif, d’autant que les affrontements sont très dynamiques grâce à l’agilité de l’héroïne. On enchaîne esquives, contre-attaques et sortilèges dans un déluge pyrotechnique impressionnant.

Néanmoins, on peut regretter une certaine lourdeur dans la gestion de l’inventaire et des arbres de compétence. Améliorer son équipement et débloquer de nouveaux sorts s’avère fastidieux, avec de (trop) nombreux menus et ressources à gérer.

Des activités répétitives dans un monde vide

Si Athia impressionne visuellement par son gigantisme, elle déçoit en termes de contenu et de level design. Le monde ouvert de Forspoken souffre en effet de plusieurs maux :

  • Un remplissage générique avec une collection de points d’intérêt sans imagination (tours à éliminer, coffres à trouver, ressources à collecter…)
  • Des activités annexes insipides et répétitives qui consistent surtout à nettoyer des zones infestées de monstres
  • Un monde dépourvu de vie, les PNJ étant cantonnés à quelques refuges
  • Un manque cruel de mise en scène, avec des lieux et des quêtes anecdotiques ne racontant rien sur l’univers

Explorer Athia n’est donc pas très excitant malgré les déplacements rapides de Frey. On se contente d’aller d’un point à l’autre, de vider des camps de monstres sans trop réfléchir et d’amasser des ressources pour progresser. Loin de l’inventivité et de la narration environnementale d’un Horizon ou d’un Elden Ring.

Une histoire et des personnages clichés et irritants

Forspoken patine aussi sur le plan narratif. Malgré un postulat intriguant (une new-yorkaise transportée dans un monde Fantasy), l’histoire s’avère très convenue avec ses rebondissements téléphonés et son manichéisme.

Le principal problème vient du personnage de Frey, mal écrit et peu attachant. Égoïste et insolente au début, elle ne connaît pas de réelle évolution. Ses interactions avec les autres protagonistes ont beau se vouloir modernes et drôles, elles tombent souvent à plat :

  • Ses commentaires incessants et vulgaires lors de l’exploration agacent plus qu’autre chose
  • Ses joutes verbales pseudo-humoristiques avec Krav, le bracelet magique, sont lourdingues
  • Ses dialogues « edgy » anachroniques avec les habitants d’Athia manquent de crédibilité

On ne croit jamais en cette héroïne qui traverse l’aventure avec une désinvolture constante. Quant aux PNJ, ils sont tout aussi caricaturaux et peinent à susciter l’empathie. Le scénario n’arrange rien, avec ses enjeux grandiloquents mais creux et son rythme heurté par de (trop) nombreuses et longues cinématiques pas toujours passionnantes.

Des défauts techniques persistants

Même si Forspoken impressionne visuellement, il n’est pas exempt de défauts techniques. Sur PS5 comme sur PC, on note pas mal de problèmes persistants :

  • Des ralentissements ponctuels lors des combats les plus intenses
  • Des bugs d’affichage et de collision (textures qui peinent à se charger, Frey qui traverse le décor…)
  • Des soucis de caméra, notamment en intérieur
  • Des temps de chargement parfois un peu longs malgré le SSD

Rien de rédhibitoire mais ces petites scories ternissent l’expérience. Un patch est d’ailleurs prévu pour corriger les principaux bugs. Espérons qu’il arrivera rapidement.

Un contenu conséquent mais répétitif pour justifier le prix

Vendu au prix fort de 79,99€ sur PS5 (et 10€ de moins sur PC), Forspoken se devait d’offrir un contenu substantiel pour justifier son tarif. De ce côté-là, le jeu est plutôt généreux avec :

  • Une quête principale d’une trentaine d’heures
  • Une kyrielle de missions annexes (chasses aux trésors, donjons optionnels, défis de parkour…)
  • Des dizaines d’objets à collectionner (tenues, accessoires, documents)

Comptez une bonne cinquantaine d’heures pour voir le bout de l’aventure à 100%. Malheureusement, cette durée de vie s’obtient au prix d’une certaine répétitivité. La structure de monde ouvert peine à se renouveler sur la longueur.

Version Prix Inclus
Standard PS5 79,99€ Le jeu de base
Standard PC 69,99€ Le jeu de base
Deluxe Edition PS5/PC 104,99€ Le jeu + un artbook numérique + des objets bonus en jeu

Une bande-son agréable mais anecdotique

La bande-son de Forspoken, composée par Bear McCreary (God of War Ragnarok) et Garry Schyman (BioShock), s’avère correcte sans être mémorable :

  • Des thèmes orchestraux épiques et grandiloquents lors des combats de boss
  • Des mélodies plus intimistes et mélancoliques pour l’exploration
  • Des sonorités électroniques discrètes lors des phases de parkour

L’ensemble est de bonne facture avec quelques morceaux marquants. On retiendra surtout le thème principal, repris façon leitmotiv. Mais globalement la musique manque de personnalité et peine à imprimer durablement les esprits comme peuvent le faire les compositions d’un Zelda ou d’un Final Fantasy.

Des doublages en demi-teinte, surtout en VF

Forspoken dispose d’un doublage anglais et français intégral, avec des voix plutôt convenables dans l’ensemble. On retiendra surtout:

  • La performance énergique d’Ella Balinska (Charlie’s Angels) dans la peau de Frey
  • Les intonations mystérieuses de Jonathan Cake (Dany Targaryen dans House of the Dragon) pour Krav

Néanmoins la direction artistique pâtit d’un rythme souvent artificiel, avec des répliques mal raccordées aux animations. De plus, la VF s’avère moins convaincante avec des décalages fréquents. Certaines blagues ou expressions très américaines de Frey passent mal une fois traduite en français.

Conclusion : un potentiel gâché

Ambitieux sur le papier avec son monde ouvert magnifique et son gameplay survitaminé, Forspoken ne convainc qu’à moitié manette en mains. Si l’exploration et les combats procurent de bonnes sensations, ils peinent à émerveiller sur la longueur à cause d’activités vite redondantes et d’une structure répétitive.

La réalisation technique, bien qu’impressionnante, souffre aussi de nombreux défauts (ralentissements, bugs, temps de chargement…). Quant à la narration, elle déçoit avec ses personnages irritants, ses dialogues ratés et son scénario bateau. Dommage, car le jeu regorgeait de bonnes idées mais les exécute sans génie.

Vendu à prix d’or, Forspoken est donc un titre difficile à recommander, surtout face à la concurrence. À réserver aux amateurs absolus de jeux d’action en monde ouvert, qui passeront outre ses défauts. Les autres pourront attendre une belle promotion.

Les Plus Les Moins
Des graphismes magnifiques Un monde vide et répétitif
Un gameplay nerveux et dynamique Une narration ratée
Des combats magiques jouissifs Des personnages mal écrits
Un contenu généreux Des défauts techniques persistants
Une bande son correcte Un prix élevé

Note finale : 6/10

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